Plus d’informations sur “Stella et le cercle des femmes”
Ce roman initiatique apporte un autre éclairage sur le cycle féminin : il invite à célébrer ce passage afin de le vivre et non de le subir. Il vise à ramener de l’importance et du sacré dans ce passage si délicat dans la vie d’une femme.
Il s’agit également de proposer aux mères de considérer à sa juste valeur l’arrivée des premières règles.
Extrait de “Stella et le cercle des femmes”
“Bonjour Stella, bienvenue Demoiselle. Prends le temps de te retourner et de dire au revoir à ce monde car tu ne seras plus la même lorsque tu y reviendras.»
Stella distingue dans la pénombre du soleil couchant, la silhouette claire qui l’accueille ainsi. Elle rappelle à Stella les femmes chamanes d’Amérique du Nord. Mais à vrai dire, la fillette a la gorge nouée, elle ne sait pas ce qui l’attend et ces paroles ne la rassurent guère. Depuis quelques jours, une bascule s’est faite en elle. Sa maman lui en avait vaguement parlé : «Lorsque ce jour arrivera Stella, tu monteras seule sur la colline des femmes ; tu y passeras la nuit et vivras ce que l’on appelle une initiation. Je ne peux t’en dire davantage, si ce n’est que tu n’as rien à craindre. D’ailleurs, si je n’étais pas en confiance, je ne te proposerais pas d’y aller.»
Stella se retourne : elle est arrivée en haut d’une colline dégagée qui lui offre un paysage grandiose. L’astre du jour, tel un disque d’or scintillant, embrase le ciel. Les couleurs ondoient comme autant de flammes crépitantes affirmant leurs contrastes en combats sanguinaires. Les rayons du soleil ricochent sur les nuages épars, les éclaboussant d’or. Une silhouette blanche étire ses ailes éphémères au-dessus du brasier incandescent : elle danse en épousant le vent, cherchant en vain à échapper aux flammes qui lèchent sa robe y déposant de larges trainées rouge orangé. Elle s’étire, se déforme et se transforme en autant de petites touches pourpres qui coulent dans le ciel comme des gouttes de sang : mémoire du jour agonisant. L’obscurité engloutit la vallée, qui s’accroche à la vie en projetant vers le ciel les lumières de ses réverbères : minuscules lucioles perdues dans l’univers racontant le relief aux marins en détresse. Stella y reconnaît son village : petite barque fragile !
La dernière pointe de soleil disparaît derrière la colline. «Au revoir soleil, pense Stella, bon voyage dans le royaume des ombres et à demain.» Depuis qu’elle est toute petite, elle ne peut empêcher son coeur de se serrer lorsque le soleil se couche… Et s’il ne revenait plus ?”
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